Ségolène Royal s'empare du "cas Total"
La leader socialiste demande la confiscation des bénéfices de Total.
Depuis 2006, Ségolène Royal est confrontée à une nouvelle donne sans précédent sous la Vème République : aspirer à la présidentielle sans son parti politique d'origine.
Le cursus classique de la Vème République consiste à être porté par un parti puis supporté par l'opinion.
Ségolène Royal a adopté, par la force des circonstances, un chemin quasi-contraire : être portée par l'opinion pour être supportée par son parti.
C'est un chemin méritant mais difficile.
Total lui offre l'occasion de bien affirmer son ancrage à gauche contre "le grand capital qui casse de la matière humaine".
Elle demande la confiscation des bénéfices de Total ; ce qui est novateur dans les démocraties occidentales.
Après les licenciements boursiers de Michelin, on assiste aux licenciements noirs de Total qui font l'unanimité contre eux.
L'enjeu réside désormais dans les conditions pratiques de la réaffirmation de l'autorité du politique face au marché.