Ségolène Royal : "le vrai homme"
Signe que la parole de gauche est actuellement majoritaire dans le pays, Ségolène Royal repasse en tête des opposants à Nicolas Sarkozy (sondage Opinionway / Figaro de ce jour) après sa formule d'humilité au Sénégal et son brillant succès dans le dossier Heuliez.
Ce sondage est lourd de significations. C'est le fruit d'une femme seule qui vit par un dialogue direct avec l'opinion. C'est surtout une femme exposée aux critiques incessantes et qui montre une énergie et une détermination qui font d'elle un "vrai homme" dans la connotation la plus courageuse qui peut accompagner cette formule.
La bande des quatre partis politiques n'existe plus. Elle a explosé.
Elle explosera de plus en plus à l'exemple des Etats-Unis où à moins d'un an d'une présidentielle il est impossible de savoir qui sera le vainqueur tant les candidats sont nombreux et leurs profils très différents.
Avec la marginalisation des Institutions, on s'éloigne d'une vie politique nationale paisible pour évoluer vers une vie politique éclatée composée de 5 groupes définis par rapport à la seule élection nationale qui vaille : la présidentielle.
Il y a donc :
- les non-présidentiables,
- les ex-présidentiables,
- les pré-présidentiables,
- les présidentiables
- les ex-Présidents.
La place sur la route incertaine de la présidentiabilité est désormais le seul curseur de la carrière de tout responsable politique national.
C'est une nouvelle réalité qui structure la totalité du jeu des acteurs de la vie politique dont l'opinion et les médias.
Ségolène Royal assume pleinement cette modification et réalise au même moment deux temps forts :
- elle apaise les conflits avec une parole humble (voyage au Sénégal),
- elle solutionne les crises (Heuliez).
C'est du concret positif qui booste son image.