Ségolène Royal applique la séduction à la Barack Obama
Avec la technique des "excuses généralisées", Ségolène Royal s'inspire de la méthode Obama qui repose sur une séduction par l'humilité.
La coïncidence des méthodes ne peut pas ne pas susciter des commentaires.
Barack Obama fait le tour de la planète en appliquant une nouvelle méthode de relations publiques basée sur le sourire et l'humilité ; des signes extérieurs de gentillesse et de dialogue à parité.
Ségolène Royal sourit beaucoup elle aussi désormais et applique la même démarche d'humilité.
Il y a deux différences majeures. Barack Obama est au pouvoir et Ségolène Royal n'y est pas. Mais est-ce une différence aussi importante quand le pouvoir principal est maintenant l'image et non pas l'exercice de la "force publique" classique ?
Obama s'exprime au titre de la "première puissance mondiale avec le déficit des années Bush" tandis que Ségolène Royal s'exprime au titre d'une puissance moyenne qu'elle n'a pas qualité officielle à représenter. Mais là aussi, l'impact n'est-il pas renforcé par le fait que l'arrogance est encore moins compréhensible à terme de la part d'une puissance moyenne ?
En réalité, Ségolène Royal est entrée dans une nouvelle phase de communication avec un maître mot : l'harmonie.
C'est le terme majeur qu'elle entend appliquer à son propre cursus pour montrer que la phase de reconstruction personnelle est finie.
Mais surtout, la lutte contre la crise repose sur l'harmonie ; ce qui permettra de lancer des passerelles politiques face au "Tout Sauf Sarkozy" qu'elle prépare désormais comme axe majeur de ses prochaines campagnes. Pour que cet axe puisse naître, il faut diaboliser la "cible". C'est l'étape actuelle.