Ségolène Royal en sauveur du PS

  • Segolene Royal
  • Martine Aubry

Ségolène Royal se présente face au scrutin du 7 juin dans une position idéale. A Rezé, elle devrait faire entendre sa différence et montrer l'enjeu stratégique de sa valeur ajoutée.

La leader socialiste peut montrer dans la dernière ligne droite toute la valeur ajoutée qui est la sienne pour le PS.

Cette valeur ajoutée réside dans son équation personnelle qui élargit l'électorat classique du PS.

Cette équation personnelle peut être résumée autour de 4 repères majeurs.

1) Ségolène Royal attire l'attention. Cette élection montre que l'indifférence tue. Les candidats sans contraste ne parviennent pas à faire vivre leur campagne. Or Ségolène Royal incarne le contraste.

2) Par sa communication et ses réseaux personnels tissés lors de la présidentielle 2007, elle va ratisser bien au-delà des cercles traditionnels du PS. Pour combien de leaders politiques, la presse professionnelle achèterait-elle un photo d'eux en "maillots de bain" ? Cette question peut paraître anecdotique mais elle résume un volet de la valeur ajoutée réelle de Royal : toucher le populaire. Si cette presse "achète du Royal" c'est que Ségolène Royal fait vendre et assure du lectorat. Le dernier clip du couple Sarkozy digne de "plus belle la vie" a touché en coeur de cible. Il faut attirer à la politique des "clientèles" qui sont intouchables par le discours politique classique. Royal sait le faire y compris en jouant sur le "contre son gré".

3) Sans cet apport, le PS reste dans des "eaux" classiques et s'installe en second national. Ce scrutin européen montre que la présidentielle suppose tout l'apport du PS mais au profit d'un candidat qui va au-delà. C'est là le véritable enseignement d'avril 2002.

4) Sur le fond, son discours de Rezé pourrait donc une nouvelle fois flirter avec l'atypisme pour réveiller des électorats indispensables pour changer la donne.

Une nouvelle "race" de compétiteurs présidentiels est en train de naître en France avec les exigences de l'opinion. Martine Aubry, symbole du profil d'hier, l'incarne à son détriment. Il faut désormais du "fun" et du clivant spectaculaire pour sortir de la grisaille et toucher l'opinion.

  • Publié le 21 mai 2009

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