Manuel Valls gagne une première étape
Le nouveau candidat à la présidentielle 2012 organise la polémique autour de lui à partir d'une expression "politiquement incorrecte".
Ségolène Royal avait bâti le lancement de sa campagne présidentielle en "mettant les pieds dans le plat" sur des sujets tabous au sein du PS : la motivation des enseignants, l'ordre, la place du drapeau national, la Marseillaise...
Sur tous ces sujets, les militants historiques du PS sont en décalage avec l'opinion. Le PS fait actuellement beaucoup référence à Obama.
Obama est d'abord le produit d'une révision conceptuelle majeure du parti démocrate qui a finalement refusé d'abandonner des thèmes au parti républicain comme la force de l'Amérique, la bonne gestion ...
Cette nouvelle génération s'est voulue en phase avec les grands courants de l'opinion et alors elle est devenue compétitive.
C'est le même enjeu au niveau du PS.
La forme est peut-être inélégante mais le message passe. Surtout, Manuel Valls organise le débat autour de lui. C'est cette méthode qui le fait changer de division. Nicolas Sarkozy a été le premier et le meilleur à "faire la météo" selon l'expression consacrée de 2004 à 2007 avec des expressions supposées "malheureuses" mais qui correspondaient aux vagues de l'opinion. Manuel Valls vient de s'engager sur cette voie probablement volontairement d'ailleurs car le "volé" donne encore davantage d'authenticité à cette "confidence" désormais si partagée pour celui qui était le Conseiller en Communication au cabinet de Lionel Jospin à Matignon.