Vincent Peillon, Manuel Valls ... en panne de l'indispensable mégalomanie ?
Aux Etats-Unis, chaque parti compte plus de 20 présidentiables désireux de prendre la tête du "gendarme du monde". En France, quand un candidat présidentiable s'annonce, il le fait presque en accompagnant sa déclaration d'un mot d'excuses. A quoi tient cette différence ?
La vie politique Française manque de leaders dotés de la mégalomanie indispensable.
Vouloir gouverner un pays, c'est donner 10 ans de son existence à cette "oeuvre". C'est considérer que la pays en question ne peut pas se passer de l'apport du candidat.
Le candidat doit vivre pour cet objectif et oublier le reste.
Le candidat n'existe plus en tant que tel mais comme point de passage de cette ambition pour le collectif. Il doit être sûr qu'il est seul à porter ce qu'il juge indispensable.
Lors des campagnes Américaines, l'approche des leaders présidentiables dégage cette volonté irrésistible de conquête. Ne pas l'avoir ne serait pas du recul ou de la modestie mais du mépris pour l'objectif à atteindre.
En France, il en est autrement.
Certes le cadre légal est différent. Les possibilités financières sont réductrices. Mais ce débat de moyens ne doit pas cacher un autre enjeu : le mental des compétiteurs.
Ce mental n'est pas celui de Narcisse. C'est celui du gagnant potentiel.
Manifestement, Nicolas Sarkozy a ce mental. La nouvelle génération du PS vivra-t-elle aussi cette mutation et si oui qui la portera ?
Nous connaissons tous des responsables politiques brillants, intelligents, doués. Ils ne sont pas forcément modestes. Mais ils n'ont pas cette mégalomanie positive qui est le socle d'une telle conquête.
Ce "mystère" sera l'un des rendez-vous de rentrée. Combien de "présidentiables" franchiront d'abord cet obstacle qui ne dépend que d'eux ?
Le jour où cet obstacle sera franchi, la vie politique Française gagnera en émulation véritable donc en qualité.