Dominique de Villepin et le justiciable Sarkozy
La récente décision du Tribunal Correctionnel de Nanterre donne un éclairage nouveau à Clearstream.
Dans son entretien au Nouvel Observateur, le Chef de l'Etat a montré sa volonté de mieux respecter certains symboles présidentiels.
C'est une étape probablement incontournable pour regagner les faveurs de l'opinion. Si des traits de caractère sont progressivement gommés ; en revanche, il demeure un rapport au pouvoir d'Etat qui inquiète.
L'opinion attend l'action d'Etat mais se méfie de trop de pouvoir d'Etat.
L'action d'Etat c'est la reconnaissance de la présidentialisation d'un régime qui assume enfin pleinement la spécificité du contrat présidentiel.
En revanche, trop de "pouvoir d'Etat" c'est quand l'Etat répond trop à un seul pouvoir s'éloignant ainsi d'un équilibre par le pluralisme que chacun ressent nécessaire.
C'est le cas lorsque le calendrier des travaux parlementaires est modifié pour répondre à une urgence présidentielle. Quand ce calendrier est à nouvau modifié parce que le texte revient après corrections. Hadopi, le travail le dimanche ... donnent le sentiment que l'exécutif aura tous les autres pouvoirs à l'usure. Les citoyens ont envie de demander : "combien de fois ces textes reviendront-ils ?" et la réponse serait : "jusqu'au moment où ils seront passés comme le veut l'exécutif" ...
La relation au judiciaire parait identique et soulève les mêmes réserves. Un site Internet présente aujourd'hui de façon très claire l'enjeu juridique pour les procédures judiciaires présidentielles. Il serait peut-être temps de vivre aussi "la métamorphose" dans ce domaine ?
Pour prendre connaissance de cet article : blogsurdominiquedevillepin