Ségolène Royal gagne la bataille du PS
La période actuelle peut s'avérer un tournant décisif dans la conquête pour le leadership du PS. Ségolène Royal vient de marquer des points très importants.
L'acquisition la plus facile du statut de leader c'est d'être le premier.
Comment fait-on pour être leader ? C'est simple. Il faut être le premier.
Le premier c'est la légende. La légende vit toujours. Le second est soit un suiveur soit le premier des ââ¬Â¦ perdants. Dans aucun de ces cas, il n'y a matière à créer un statut de leader.
Une fois arrêté ce constat de bon sens, la véritable difficulté consiste à identifier l'objet de cette première place.
En 2007-2008, Barack Obama pouvait compter sur un fait discriminant objectif : être le premier Président métis.
Comme il n'y avait pas d'autres candidats sur ce créneau, il n'eut même pas de confrontation pour acquérir cette première place sur d'autres candidats à ce statut.
Aux yeux de l'opinion, Ségolène Royal fut la première à vouloir rénover le PS, la première à être victime à ce point des manoeuvres internes du PS.
Tant que l'enjeu est sur ce créneau, elle est nécessairement gagnante car elle a été la première.
Tous les autres ne sont que des suiveurs.
Pour rouvrir un nouvel espace de leadership, il ne reste que la création d'un parti social-démocrate. Tant que ce nouvel espace ne sera pas exploité par un "nouveau premier", l'actuel débat fait manifestement le jeu de l'ex candidate à la présidentielle qui a été la première à dénoncer, à vivre et à subir pour l'opinion tous les maux prêtés au PS.
NB : pour examiner le détail des batailles modernes de positionnement, nous venons de publier un guide pratique sur la campagne 2008 de Barack Obama. Ce guide permet d'identifier les points techniques qui nous semblent les plus novateurs et qui ont vocation à faire l'objet d'arbitrages dans les actuelles campagnes de communication.
Sur notre blog, nous présentons ce nouveau produit : blogexprimeo