Manuel Valls confronté à l'équation présidentielle
Il faut du temps pour que l'opinion Française reconnaisse la seule capacité à concourir lors d'une présidentielle. Le sondage Ifop de ce jour sur le PS rappelle les données incontournables de l'équation présidentielle.
Une élection est la plus imprévisible des consultations. Et pourtant, progressivement, une équation s'est dégagée.
Une élection serait :
E = N + P + C + X.
N, c'est la notoriété. L'opinion ne vote pas pour un candidat qu'elle ne connaît pas. La notoriété ne fait pas l'élection mais l'élection est hors d'atteinte d'un inconnu.
P, c'est la popularité. La popularité doit accompagner la notoriété.
C, c'est la conjoncture qui rythme les modes. L'élection n'est pas un rendez-vous en dehors du temps. Bien au contraire, c'est un rendez-vous avec un calendrier qui vit et qui impose des cycles différents de profils souhaités.
X, c'est les capacités à remplir pour une élection donnée. C'est la part de variable appliquée aux spécificités de la fonction en jeu.
Dans la longue marche vers une élection, chaque étape impose ses actes fondamentaux.
La notoriété est le point de passage préalable incontournable. L'opinion ne se prononce pas sur une personnalité qu'elle ne connait pas assez.
Manuel Valls ne franchit pas encore ce seuil de notoriété pour se détacher au sein de la nouvelle génération. Il lui faut accélérer les positions qui marquent l'opinion. Au cas contraire, les primaires 2010 risquent d'arriver trop vite.