Dominique de Villepin et le "Go west, young man"
L'ancien Premier Ministre se bat dans des conditions qui vont conduire beaucoup de Français à s'identifier à sa cause.
Cette injonction célèbre "pars pour l'ouest, jeune homme" est celle d'un moraliste Horace Greeley lancée comme sursaut d'espoir dans une période de dépression économique. Elle résume tout le défi sur le conseil : "prends ton courage à deux mains et le sursaut peut provenir du plus dur".
Aujourd'hui, Dominique de Villepin est placé à la croisée de deux rendez-vous : sa survie politique et son tempérament.
Ce sont les deux rendez-vous à la mode, souvent bien involontaire, du moment : comment survivre ? Comment mieux se connaître pour survivre ?
L'objectif individuel ultime pour l'instant de bon nombre des Français est simplement de "rester en vie" face aux multiples difficultés qui s'accumulent.
Cette tendance devrait prendre de l'importance. Il y a un signe qui ne trompe pas. Le grand couturier Américain Ralph Lauren vient de faire un triomphe (longue standing ovation) pendant la semaine de la mode de New York en présentant sa collection printemps-été 2010.
Son discours était simple : retour du country. Il a quitté les ambiances chics (terrains de polo, golf...et tissus haut de gamme) pour remettre à la une les tempéraments chocs et les matières rudes des ouvriers, des fermiers, des cow boys ...
Le "bling bling" est dépassé. La mode est aux "durs" qui résistent, qui en "bavent", qui suent et qui surmontent en ayant retroussé les manches ...
Sur ce terrain "tendance", l'ancien Premier Ministre va suer, prendre des coups, en donner, bref, écrire une page difficile de son histoire à l'exemple de tous ceux qui en écrivent d'identiques dans leur quotidien et dans d'autres domaines loin des éclairages médiatiques. Il n'y avait rien de mieux pour changer la donne.