Dominique de Villepin et le bouclier présidentiel
Les derniers sondages publiés ce jour montrent tout le paradoxe de l'actuelle situation politique et la voie nécessaire tout particulièrement pour Dominique de Villepin.
Cette semaine apporte une vague de sondages particulièrement importante. La crise politique est consommée. La défiance est installée. le mécontentement est élevé. Et pourtant, quand il faut passer aux intentions de votes, le niveau du Président sortant reste élevé comparativement aux autres indicateurs des mécontentements.
Il y a une raison simple : personne ne capitalise le transfert. En effet, 67 % des Français considèrent que l'opposition ne ferait pas mieux que Nicolas Sarkozy.
En dehors de Nicolas Sarkozy, c'est le scepticisme généralisé comme s'il n'y avait pas d'autre offre.
Ce chiffre est d'ailleurs très stable depuis mai 2007 puisqu'il n'est jamais descendu en dessous de 61 % !
Ce chiffre montre aussi les déficits de l'actuel débat politique qui s'est structuré autour d'une offre unique. La demande est mécontente mais elle s'est résignée à une offre unique.
Tant que cette situation perdure, les conséquences durables du mécontentement politique sont faibles puisqu'il n'y a pas d'offre alternative perçue comme existante. C'est le meilleur bouclier pour la majorité présidentielle.
C'est le défi de tous les challengers dont Dominique de Villepin : montrer qu'une autre politique est possible et utile.
Le défi du contenu de cette "autre politique" est la condition pour faire bouger les lignes d'une opinion d'une grande constance parce que les fractures des blocs sont grandes et donc l'élasticité de la demande est faible.
Pour prendre connaissance de ces tendances clefs : tendancesclefs