Daniel Keith Ludwig ou le milliardaire vert
La seconde personnalité nous paraissant d'être citée pour une action originale et surtout anticipée en matière d'environnement est Daniel K. Ludwig (2/10).
Daniel Keith Ludwig est l'un des entrepreneurs les plus étonnants du 20 ème siècle. Avec la seconde guerre mondiale, il devient l'un des principaux armateurs Américains. En 1966, il découvre l'Amazonie. Il décide d'installer une usine de pâte à papier à Jari et d'y construire une sorte de "cité modèle". Il consacrera 1 milliard de dollars à cette initiative qui se soldera par un échec.
Il meurt le 27 août 1992 en léguant une part considérable de sa fortune à une fondation de recherche contre le cancer.
Plusieurs années plus tard, son projet, certes réaménagé, fut repris et fonctionne : Monte Dourado compte 12 000 habitants. Les richesses naturelles permettent de faire vivre la population locale sur des bases plus "confortables".
Il avait vu juste trop tôt.
C'est un parcours peu connu parce que Daniel Ludwig était amoureux du secret. Il protégeait sa vie privée, son image et l'un des postes de "relations publiques" consistait à racheter les photos ou dissuader que des articles ne soient publiés sur lui.
Son histoire est le résumé de tous les chocs de cultures. Son échec est un exemple de l'impossibilité d'imposer un schéma rationnel contre les "cultures locales". Au début des années 80, Sulitzer à l'époque auteur à succès, a repris une partie de ce cursus dans un livre "le Roi vert" qui romance beaucoup de nombreux autres épisodes de l'existence de DK Ludwig.