Dominique de Villepin en pleine Villepinmania
Dominique de Villepin est en train de créer un espace de curiosité qui peut annoncer pour lui les plus grands espoirs.
Une véritable villepinmania prend corps actuellement.
Deux tests témoignent de ce nouvel état. D'une part, lors d'une manifestation importante, la question qui se pose est : "sera-t-il là ?". D'autre part, s'il est là, la réunion semble tourner autour de sa seule personnalité.
Ce constat tient à la naissance de trois facteurs.
Tout d'abord, son "déficit" (absence de mandat politique) est devenu sa valeur ajoutée. Dominique de Villepin avait devant lui deux hypothèses :
- soit il cherchait à "combler son déficit" par rapport aux autres candidats en leur ressemblant progressivement ...
- soit il transformait son "déficit" en "valeur ajoutée positivement discriminante" : les autres sont des professionnels des partis, des mandats ââ¬Â¦ Lui, il est "neuf" : pas de course aux cumuls d'autres mandats ââ¬Â¦ La présidentielle. Que la présidentielle. Mais toute la présidentielle pour gagner et pour faire vivre une "nouvelle France" qui soit un plus pour la vie quotidienne de chaque Français.
C'était un pari très risqué. Mais la crise est passée par là. La crise est en train d'emporter une "génération" de décideurs politiques déjà mis en quarantaine par l'opinion qui parlent d'eux sous la dénomination "ils".
Une opinion qui gratifie d'audience la moindre séquence qui se moque de ces décideurs qu'elle ne supporte plus.
Ce climat porte la valeur discriminante de Dominique de Villepin qui n'est pas un politique puisque dépourvu de mandat politique.
Ensuite, il colle à la vague des candidats "hot". Il ne s'agit pas d'apprécier si cette vague est saine ou pas. Elle est là. A la sortie de la crise de 1973, cette vague avait également existé comme si la séduction portait l'espoir d'une vie meilleure...?
Aujourd'hui, des physiques font le message. Obama, Palin, Brown, Rubio, Harper, Thune, Cantor ... : autant de leaders qui bénéficient, volontairement ou pas, de cette vague où le corps est un message dominant. En France, sans cette vague, y aurait-il eu une mode Dati, Yade ?
La nouvelle génération républicaine Américaine va même franchir une nouvelle étape à l'exemple de Carrie Prejean.
Enfin, Dominique de Villepin porte une marque par son seul tempérament. Son nom, à lui tout seul, est devenu un imaginaire.Cette marque est faite de référents de résistance, de courage, de tonicité, d'humour aussi maintenant (voir vidéo ci-dessous). Il n'y a pas de mode sans cet espace d'imaginaire qui ouvre une part au rêve donc à l'espoir.
L'indifférence étant le pire boulet d'un candidat, Dominique de Villepin est non seulement libéré d'un tel boulet mais pour l'instant il est même manifestement porté par des vents très favorables.
La villepinmania est née.