Ségolène Royal et le défi de la vertu

Que les hauts salaires lèvent le doigt ... : c'est l'actuelle mode au sein du Gouvernement où l'opinion découvre que la rémunération globale de Ministres excède souvent 20 000 € par mois en cumulant la réalité des diverses ressources. L'opinion est scandalisée par ce chiffre qui est à moins de 10 % de la rémunération actuelle de Dominique Strauss Kahn supposé être le candidat de ... gauche.

La crise n'est qu'au début de ses conséquences politiques.

Quand l'austérité sera perçue comme s'imposant à chaque contribuable avec de probables érosions fortes de pouvoir d'achat, l'enjeu deviendra l'exemplarité de l'élite politique dans l'effort financier.

Les sacrifices devront être rendus par chacun et tout particulièrement par les dirigeants politiques qui les décident pour les ... autres.

La présidentielle 2012 va relever non pas d'un concours d'expertise financière mais d'un nouveau climat de confiance civique, la nouvelle vertu.

A ce stade, il n'est pas sûr que le Directeur Général du FMI demeure un candidat performant.

Ce qui est étonnant dans le climat politique français actuel, c'est le statu quo des principaux candidats potentiels. Ils n'arrivent pas à sortir de la grisaille des habitudes. Qui va casser cette armure ?

Il faut suivre avec intérêt l'actuelle campagne US de mi-mandat. La prime aux femmes est considérable parce qu'elles portent une forme de fraîcheur et surtout d'intégrité. Il en est de même pour les candidats du terrain et non pas ceux de l'establishment politique.

Ségolène Royal a de formidables atouts en la matière dans ce contexte. Les utilisera-t-elle en prenant tous les risques nécessaires pour sortir des chemins battus ? C'est l'actuelle inconnue.

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  • Publié le 11 juin 2010

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