Ségolène Royal en Sarah Palin de gauche
Les parallèles entre Ségolène Royal et Sarah Palin sont nombreux en dehors des ancrages idéologiques initiaux. La mode et les méthodes de la seconde peuvent-elles relancer la première pour 2012 ?
Plus les sondages tombent, plus le paysage idéologique français reste le même :
- le libéralisme ne séduit plus,
- le socialisme n'a pas regagné sa crédibilité,
- le centrisme n'existe toujours pas.
Dans cette ambiance, les ancrages sont ailleurs :
- une histoire personnelle qui parle à l'opinion,
- une offre qui inscrive l'élection en referendum sur des sujets peu ou mal traités par l'offre politique classique,
- mais surtout capitaliser le rejet par l'establishment comme le label de l'appartenance aux "vraies gens".
C'est le "tour de passe passe" actuellement réussi par Palin : "ils ne veulent pas de moi parce que je suis trop vous et pas assez eux".
Il faut être l'anti-thèse pour réussir y compris avec les moqueries qui passent alors comme la punition infligée par l'establishment désireux de mettre à l'écart celle qui veut le combattre parce qu'elle ne lui "appartient pas".
Il y a très peu de profils français pour occuper ce territoire. Ségolène Royal est l'un de ces profils. Mais a-t-elle encore un suffisant appétit de pouvoir ?