Marine Le Pen et l'effet Sarah Palin
Il y aura un "effet 2 novembre 2010" avec la percée d'une nouvelle génération d'élues aux Etats-Unis. Cette nouvelle génération commence à être présentée par les médias classiques alors que depuis de nombreux mois déjà les lecteurs de nos billets ont pu découvrir plusieurs de ces personnalités. Qui en France va surfer sur cette nouvelle mode ?
Le 2 novembre 2010 va marquer le début d'une nouvelle mode. Elle sera peut-être éphémère mais il faudra compter avec cette nouvelle donne pendant au mpoins quelques mois : les femmes sont la "nouvelle politique".
Derrière cette formule provocatrice, figurent de nombreuses valeurs dont :
- la détermination est du côté des femmes moins disposées aux compromis du pouvoir,
- le goût d'idéal passe par le changement de sexe de la politique,
- les femmes connaissent la vie quotidienne qui est leur univers permanent alors que les hommes ignorent les réalités de la vie de tous les jours,
...
L'interprétation de la victoire des "nouvelles républicaines Américaines" va faire naître une vague qui va compter.
Le rapprochement avec la mode du Tea Party et la radicalisation populiste qui en résulte va conduire à chercher à droite si la France peut compter des "Sarah Palin" en puissance.
La course à la "Palin fever" devrait porter quatre profils prédestinés à droite à occuper les premiers postes en raison des responsabilités exercées à la tête d'un parti :
- Marine Le Pen,
- Brigitte Girardin,
- Michèle Alliot Marie,
- Christine Lagarde.
Brigitte Girardin, diplomate, incarne la "femme Française" avec son honorabilité, son classicisme et la réserve qui en résulte. Il parait difficile d'imaginer qu'elle puisse se prêter à des plaisanteries de goût modéré dans un contexte populaire.
Michèle Alliot Marie s'est progressivement modelée dans le registre des Ministères régaliens qu'elle a occupés. Elle incarne la puissance publique avec la rigidité qui fait l'Histoire de la France.
Christine Lagarde est également trop éduquée, trop BCBG pour aller chercher un électorat populaire en partageant des repères trop éloignés de sa culture, de son expérience comme de son tempérament.
Finalement, c'est un profil type Marine Le Pen qui peut surfer en France sur cette nouvelle vague à la condition d'introduire une touche de sport et de clins d'oeil de sexe, y compris dans les tenues, qui ne correspondent pas encore à la logique de sa démarche.
Par conséquent, la "place de marché", au sens économique du terme, est libre de façon étonnante.
Les deux leaders féminines Françaises qui se sont situées le plus étroitement dans cette lignée ont probablement été Barzach et Panafieu et avec ... anticipation. La seconde est celle qui est allée le plus loin dans des tenues qui cassaient des codes visuels : depuis les photos en roller et en jean en passant par le port de vestes de cuir. Quant à la première, elle fut une des rares novations dans la vie politique française en 1986 tant elle incarnait alors la "hot attitude" bien avant l'heure US.
Comme pour toutes les "places libres", ce créneau ne demande qu'à être occupé. L'observation vigilante sera instructive dans les prochaines semaines.