Ségolène Royal et l'identité de gauche

  • Segolene Royal
  • Martine Aubry

A quelques nuances près, Ségolène Royal est confrontée à un enjeu assez identique à celui de 2007 : clarifier l'identité de gauche. Etre de gauche aujourd'hui, c'est quoi ? C'est le travail qu'elle a débuté par sa réaction sur les 35 heures.

Le PS abrite deux approches très différentes : la radicalité et le réalisme.

La radicalité inspire un fort contingent des militants. Le réalisme inspire une forte proportion des électeurs.

Comment concilier les deux ?

Pour l'instant, Ségolène Royal procède par étapes. Etre de gauche ce serait "faire du social", être à l'écoute", placer comme priorité la "protection des plus fragiles".

Sous cette approche, le "changer la vie" est loin. Serait-il d'ailleurs encore possible ? Voire même attendu par l'opinion ?

En réalité, il y a trois marqueurs à partir desquels la gauche est surveillée :

- le désir de transformer la société,

- la croyance dans l'idée de progrès,

- les outils de la solidarité sociale.

Derrière ces marqueurs se cachent des approches très différentes. L'étape suivante qui va consister à trouver des points de convergences sera redoutable. Car depuis 2007 la gauche n'a effectué aucun travail sérieux sur sa doctrine actualisée.

Elle se retrouve aujourd'hui dans une position assez comparable à celle de 2006. Et ce fut l'étape de la convergence qui a fait fondre les espoirs ...

  • Publié le 6 janvier 2011

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