Ségolène Royal et l'identité de gauche
A quelques nuances près, Ségolène Royal est confrontée à un enjeu assez identique à celui de 2007 : clarifier l'identité de gauche. Etre de gauche aujourd'hui, c'est quoi ? C'est le travail qu'elle a débuté par sa réaction sur les 35 heures.
Le PS abrite deux approches très différentes : la radicalité et le réalisme.
La radicalité inspire un fort contingent des militants. Le réalisme inspire une forte proportion des électeurs.
Comment concilier les deux ?
Pour l'instant, Ségolène Royal procède par étapes. Etre de gauche ce serait "faire du social", être à l'écoute", placer comme priorité la "protection des plus fragiles".
Sous cette approche, le "changer la vie" est loin. Serait-il d'ailleurs encore possible ? Voire même attendu par l'opinion ?
En réalité, il y a trois marqueurs à partir desquels la gauche est surveillée :
- le désir de transformer la société,
- la croyance dans l'idée de progrès,
- les outils de la solidarité sociale.
Derrière ces marqueurs se cachent des approches très différentes. L'étape suivante qui va consister à trouver des points de convergences sera redoutable. Car depuis 2007 la gauche n'a effectué aucun travail sérieux sur sa doctrine actualisée.
Elle se retrouve aujourd'hui dans une position assez comparable à celle de 2006. Et ce fut l'étape de la convergence qui a fait fondre les espoirs ...