Ségolène Royal et la panne d'anti-conformisme
La leader socialiste peine manifestement à retrouver la fraîcheur et l'anti-conformisme de 2006. C'est une situation étonnante au moment où l'opinion attend un anti-conformisme encore plus fort qu'en 2006, lassée d'un statu quo qui ne lui apporte ni résultat ni espoir.
2007 a été l'élection des anti-conformistes. C'est le point commun entre Sarkozy et Royal à cette époque.
En 2012, Sarkozy va incarner le Pouvoir et non plus le rebelle, le statu quo et non plus l'anti-conformiste.
S'il évoluait trop sur cette base technique, l'opinion y verrait probablement du calcul, voire du cynisme.
Pour Ségolène Royal, le pouvoir ne la scotche pas à une image de ce type. elle devrait donc aller à la rencontre de l'opinion sur les chemins neufs de contenus comme de méthodes. Partant presque du principe que pour cette échéance elle avait perdu l'opinion gagnée par DSK, elle part à la conquête de la seule opinion de gauche et emprunte un conformisme déroutant par rapport à son histoire.
Faute d'anti-conformistes en 2012, c'est le temps des révoltés qui pourrait s'annoncer avec des scores importants pour Marine le Pen et Mélenchon.