Dominique Strauss Kahn et la société de consolation
L'entrée officielle de DSK dans la course à la présidentielle française s'accomode mal de deux facteurs nouveaux : la colère et la consolation.
Pour l'instant, l'opinion française n'a pas encore témoigné sa faculté de rebond.
Elle oscille entre un comportement largement minoritaire incarné par la colère protestataire et un courant fortement majoritaire : la consolation.
L'opinion française semble avoir renoncé à ses rêves. Tout n'est que consolation, protection, égalité ...
C'est difficile de démarrer une campagne dans un tel climat.
L'arrivée de Strauss Kahn n'est concevable qu'à la condition de donner une nouvelle dimension à sa candidature. Faute de cette dimension, il se banalise d'un coup.
Mais, comment donner cette dimension si l'opinion ne l'attend pas ? La question est de savoir pas pour le moment ou pas du tout ?
Si la politique a horreur du vide, ce qui peut pénaliser actuellement DSK, elle a tout autant horreur du contre-sens et c'est peut-être le risque qui le guette encore davantage que le vide ...