Dominique Strauss-Kahn et la théâtralisation du moi
Dominique Strauss-Kahn en fait-il trop ? La question se pose très sérieusement après l'émission de ce jour.
La rumeur voudrait qu'à l'exemple d'une autre éminente personnalité politique française, Dominique Strauss-Kahn ait pour meilleur ennemi ... Dominique Strauss-Kahn.
L'émission de ce jour pourrait conforter cette rumeur tant la mise en scène pousse à l'absolu le jeu de l'interprétation des silences.
DSK n'a jamais été populaire au sein du PS français. Comment pourrait-il le devenir à la lumière de reportages qui le présentent aussi déconnecté des questions quotidiennes et surtout incarnation caricaturale de l'élite internationaliste qui exaspère d'ordinaire les "électeurs de gauche" ?
Que la gauche choisisse un candidat banquier, installé à Washington, parcourant la planète dans des jets privés et écoutant Chopin lors d'un concert privé ... : c'est une révolution culturelle pour les militants du PS.
Possible en temps de prospérité économique mais difficile en temps de crise tant les vies semblent d'une ... autre planète ou du moins d'une autre économie.
DSK est-il allé vers la mise en scène de trop ? Ce qui est sûr c'est qu'il n'en ferait pas autant pour ne pas être candidat mais aussi qu'en déployant toute cette théâtralisation il crée une distance qui avait déjà fondé son impopularité au sein du PS par le passé.