Marine le Pen et la sondomanie ambiante
Plus un jour sans son sondage : jusqu'où va aller cette sondomanie ambiante d'une opinion manifestement à la recherche d'elle-même donc particulièrement sensible aux tendances d'un groupe ?
Trois réalités doivent reprendre leur place dans le débat actuel :
1) La France n'a sociologiquement et culturellement jamais été aussi à droite que dans la période actuelle. Ce n'est donc pa sun hasard si par repli, une partie de l'opinion se réfugie dans le plus à droite de la gauche : DSK.
2) Les sondages reposent sur des tendances qui portent un pourcentage considérable de votes non ancrés par le cumul des "sans opinion" et l'appréciation du "peut changer d'idée".
3) Il est donc temps de se poser la question de la raison de cette multiplication accélérée des sondages. A ce rythme, combien de sondages par jour dans la dernière ligne droite de la présidentielle ?
Ce qui est important de surveiller c'est la structuration de l'opinion par les sondages.
Ils dégagent une "mode" qui auto-amplifie la tendance initiale.
C'est positivement ce qu'engrangent DSK et Marine le Pen depuis 15 jours.
C'est négativement ce que subit Sarkozy depuis 15 jours.
La pré-présidentielle est tombée sous la gouvernance des sondages. Les impacts seront nombreux à l'exemple de la collecte des parrainages. A ce niveau dans les sondages, la non-participation de Marine le Pen pour cause de non collecte des parrainages devient exclue.
C'est un exemple de la structuration de l'opinion qui est en train d'être opérée.
Une structuration qui va poser des problèmes croissants pour les candidats qui, eux, ne décollent pas.