Dominique Strauss-Kahn ou la première victime des cantonales

  • Dominique Strauss Kahn
  • Martine Aubry

Dans l'actuel climat français très populiste, l'arrivée de Dominique Strauss-Kahn risque de radicaliser encore davantage le débat sur des bases très délicates pour la gauche.

La course au peuple est lancée. Ce sera le critère de 2012.

Dans ce contexte, la "marque DSK" est-elle compétitive ? Il y a matière à en douter.

1) La poussée du FN est aussi la faute de la gauche incapable de "garder" une partie de son électorat ouvrier classique. Il importe de ne jamais oublier que Marine le Pen recueille actuellement en moyenne 37 % du vote ouvrier et 33 % du vote des employés.

La gauche ne parvient plus à "parler" à cet électorat qui fut sa "réserve historique".


2) La présidentielle 2012 sera d'abord une course à l'élimination. Le vainqueur sera le moins ... détesté et non pas le plus aimé. DSK ne donne-t-il pas trop de prises pour des "images provocatrices" face à des attitudes élitistes par ailleurs incontournables dans l'exercice de ses actuelles responsabilités ?


3) Le besoin actuel est celui d'un nouveau PS comme "parti de la souffrance" : trouver la solution au-delà de la compassion. DSK est-il crédible sur ce terrain ?

Ce sont là des questions majeures sur les effets de l'actuel climat politique par rapport à la candidature de DSK qui est peut-être l'une des principales victimes du 20 mars 2011.

  • Publié le 24 mars 2011

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