Martine Aubry et le tabou des banques
Martine Aubry a présenté un projet principalement caractérisé par des absences majeures sur des sujets pourtant prioritaires aux yeux des Français.
Jusqu'où les forces politiques classiques poursuivront-elles leur autisme face aux préoccupations des Français ?
Le sondage Ifop / Paris Match à paraître demain montre une nouvelle détérioration de la cote du Président de la République. Dans la foulée des cantonales, le PS progresse en crédibilité mais peu (+ 4 points) et surtout parvient au seuil modeste de 43 % en qualité à faire ... mieux.
L'une des raisons réside dans le décrochage entre les sujets médiatiques et les préoccupations de l'opinion. La laïcité qui mobilise les premiers titres n'appartient pas aux conversations prioritaires de 62 % des Français ; ce qui est l'une des illustrations de décrochages considérables.
Les banques qui sont elles l'un des dossiers majeurs avec une défiance plus forte en France qu'aux Etats-Unis (enquête Ifop / Groupama) ne font l'objet d'aucune mention significative ni sur les recherches de responsabilités dans la crise financière si sur la clarification de comportements à venir.
Avec de tels tabous, le PS laisse des autoroutes à des mouvements protestataires qui vont au coeur des sujets du quotidien.