Ségolène Royal et la reconquête obscure
La tenacité chez cette candidate ne peut que susciter une réelle admiration. Ségolène Royal mène la course au peuple dans des conditions encore obscures par rapport aux grandes déclarations médiatiques mais le fruit de ce travail ne peut que porter.
La primaire socialiste est une inconnue entre deux phases opposées : l'atterrissage de DSK et le décollage de Ségolène Royal.
Le premier se fait languir comme s'il était toujours temps de s'interroger si les Français "pouvaient le mériter". Pendant cette séquence, Ségolène Royal parcourt le terrain, humblement.
Elle dialogue sur des thèmes très concrets à l'exemple de la prochaine rencontre sur "la vie chère".
C'est une démarche à l'opposé de celle de 2006, pour des raisons pour partie forcée car Ségolène Royal n'est plus "à la mode" dans les médias.
Elle recherche encore le positionnement bien que, ces derniers temps, ses déclarations semblent esquisser un nouvel axe : le choix libre.
Les militants PS accepteront-ils de se "laisser forcer la main" en s'engageant dans le choix "dicté" par les médias ? La "rebelle" cherche à récolter les fruits d'une révolte de la base. Dans l'ambiance actuelle, c'est peut-être l'axe gagnant ?