Marine le Pen et les ressources de la crise
A ce rythme, il ne s'agit plus de voter pour décider mais de voter pour punir. Si la tendance persiste, le score de Marine le Pen s'annonce considérable car elle s'ancre comme seul vote de punition face à une gauche qui est devenue trop notabiliaire.
Le scrutin 2012 pourrait tourner à un choc entre les partis au pouvoir (UMP et PS et associés) face à la seule opposition (le FN).
La gauche de la gauche disparaît progressivement. Mélenchon a crié trop fort, trop tôt. Une cadence impossible à suivre dans le temps.
La jeune génération du PS semble attendre la présidentielle suivante.
Face aux personnalités associées aux pouvoirs nationaux et locaux, il ne reste "que" Marine le Pen pour canaliser tous ceux qui veulent sanctionner les "responsables politiques".
Elle occupe remarquablement son espace. Les valeurs sur lesquelles elle intervient sont à la hausse dans le pays. Elle se montre économe de ses attaques.
Après un lancement tonitruant de sa campagne, elle est plus discrète sur les médias pour ne pas lasser.
Si la présidentielle 2012 tourne au referendum sur la "classe politique", elle peut réaliser une réelle échappée au premier tour. De nombreuses tendances se préparent actuellement pour qu'il en soit ainsi à l'exemple de l'évolution de sa cote de sympathie.
Elle est actuellement la seule à travailler à récolter les ressources de la crise à l'exception de Ségolène Royal dans la primaire du PS mais le PS ne joue-t-il pas un effet rejet en dehors même du contenu des propositions de Ségolène Royal ?
Présidentielle France 2012 : lettre hebdomadaire Exprimeo n° 262 sur le PS et les primaires : lettre262