Martine Aubry et le second choc
La "jurisprudence Balladur" est-elle contournable dans des situations de crise ? Probablement pas. C'est ce que Martine Aubry risque de découvrir dans les prochains jours.
La "jurisprudence Balladur" consistant à accepter le retrait d'un responsable public mis sérieusement en cause est la probable seule façon de sectoriser une crise et d'avoir un comportement collectivement responsable.
Lionel Jospin avait d'ailleurs continué sur cette voie.
Martine Aubry vient de rompre avec cette pratique. Elle risque de découvrir dans des conditions difficiles l'impact de réactions qui ont rappelé les solidarités de la "génération Mitterrand" quand les affaires frappaient à la porte. Le prix politique avait été alors considérable.
La crise DSK risque de plus en plus de devenir la crise du PS en rupture de morale dès que cette dernière concerne l'un des siens. Ce d'autant plus que les "affaires de Paca" semblent également prendre une tournure délicate avec les dernières découvertes bancaires.
Si DSK change d'axe de défense, le prix politique peut s'annoncer très élevé !