Martine Aubry et le danger de janvier
Martine Aubry sera-t-elle en cas de désignation confrontée à son tour au danger de janvier ? C'est le mois qui est traditionnellement le tournant de la présidentielle. Le problème du PS français c'est de passer de la vitrine à l'arrière boutique.
Qu'un DSK puisse séduire l'opinion française dans une stratégie à la Tony Blair, c'était en route.
Qu'un François Hollande puisse séduire l'opinion publique avec une approche de radical humaniste, ce n'est pas à exclure.
Qu'une Martine Aubry puisse démarrer en se positionnant comme une Angela Merkel, austère et sérieuse, c'est concevable.
Mais en janvier, l'opinion ne se contente plus de la seule vitrine avec le produit phare. Elle veut et va découvrir toute la boutique et même l'arrière boutique.
C'est là que le PS risque d'être confronté, comme en 2007, à son véritable danger : la montée en puissance de "ténors" qui sont excessivement à gauche, dogmatiques, incarnant un sectarisme que l'opinion plus pragmatique et modérée ne tolère plus.
Emmanuelli, Hamon, Fabius ... seront des soucis majeurs pour le candidat PS à la sortie des primaires quand la présidentielle se gagne au centre.