François Hollande et le programme impossible

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Les motivations publiées par S & P pour dégrader la notation des Etats-Unis sont un message fort passé à tous les autres pays.

S&P a annoncé dans un communiqué avoir abaissé d'un cran cette note, la meilleure possible, pour la porter à «AA+». Elle a par ailleurs abaissé la perspective à «négative», ce qui signifie que Standard and Poor's pense que la prochaine fois que cette note changera, ce sera pour être abaissée de nouveau.

L'agence de notation a justifié sa décision par «des risques politiques» de voir le pays prendre des mesures insuffisantes contre son déficit budgétaire. «Le plan de rééquilibrage du budget sur lequel le Congrès et l'exécutif se sont récemment mis d'accord est insuffisant par rapport à ce qui, de notre point de vue, serait nécessaire pour stabiliser la dynamique à moyen terme de la dette publique», a expliqué l'agence.

L'abaissement de cette note devrait contraindre les investisseurs et les Etats à une réévaluation généralisée des risques.

Standard and Poor's avait prévenu dès avril qu'elle envisageait cet abaissement, au vu de la persistance d'un déficit budgétaire élevé et de la montée de la dette publique.

Le déroulement conflictuel des débats sur le budget dans les mois suivants, qui ont débouché mardi sur le relèvement in extremis du plafond légal de la dette publique, n'avait fait que rapprocher cette perspective.

En appliquant ces règles aux Etats-Unis, l'agence a montré sa volonté de mettre un terme aux débats sur la partialité des agences de notation.

C'est toute la présidentielle française qui est modifiée. L'examen du budget 2012 est très impacté. Mais surtout les programmes des candidats seront passés à la loupe pour identifier s'ils sont de nature à entraîner une dégradation de la notation.

Le programme du PS paraît incompatible avec les principes de "précaution" énoncés et appliqués par S & P. C'est toute la logique du PS qui doit être modifiée. François Hollande se retrouve à la tête d'un programme impossible sauf à contrebalancer les nouvelles dépenses par des hausses d'impôts significatives et immédiatement annoncées. Des hausses d'impôts qui pourraient frapper les classes moyennes et par conséquent les éloigner du vote PS.

Toute la logique du programme PS est à réviser par rapport au projet dit d'égalité réelle qui entraînait une hausse considérable des dépenses publiques.

  • Publié le 6 août 2011

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