François Hollande et des primaires déjà archaïques

  • Francois Hollande

A peine nées, les primaires sont-elles déjà devenues archaïques sous leur forme initiale ? La mise en place de ce dispositif change beaucoup la donne de la politique française. Mais fondamentalement, sauf retournement lors du scrutin, les primaires deviennent le vote ... des sondages.

Tout se déroule désormais comme s'il s'agissait de faire vivre un débat pour que les médias et tout particulièrement les télévisions s'y intéressent afin que l'opinion puisse s'exprimer lors de sondages alors crédibles.

Les candidats, dont les sondages confirment la "bonne forme", bénéficient alors d'une dynamique nouvelle qui se calque quasi-mécaniquement sur le score des ... sondages.

Les primaires deviennent pas tant le cadre de la désignation que l'outil pour servir utilement à des débats d'idées relayés par les médias et par la-même aux prises de décision de l'opinion.

Mais la véritable décision revient aux sondages. Dans le dossier de la primaire PS, c'est une situation d'autant plus étonnante que l'impact des sondages intervient sur une base à la représentativité douteuse du corps électoral probable. Mais la mécanique est lancée.

Fort dans les sondages, François Hollande bénéficie d'une couverture médiatique nouvelle. Faible dans les sondages, Martine Aubry est distancée de façon de plus en plus importante. C'est une situation entièrement nouvelle où l'opinion se calque sur les sondages pour fixer ses choix. Il y a là une logique moutonière dangereuse comme si le citoyen se refusait de tenter le risque "d'avoir raison contre les autres", de défendre ses opinions "contre une majorité". Le politiquement correct trouve un autre terrain que celui de la pensée, celui du choix proprement dit.

Sous cet angle, les primaires semblent déjà archaïques.

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  • Publié le 1 octobre 2011

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