Martine Aubry et la semaine de tous les dangers
L'épisode DSK a plombé la campagne de Martine Aubry parce qu'il a touché à la valeur ajoutée de la candidate : sa droiture.
Son positionnement devait être résumé par trois mots :
- gauche,
- intégrité,
- sobriété.
Le choc avec l'évocation de DSK trouble ces trois valeurs tant DSK est désormais à l'opposé de ces "références".
Le fait que Martine Aubry soit présentée comme "l'amie solide" de tous les instants a poussé l'opinion dans un réflexe populaire ancien du "qui se ressemble s'assemble". Donc, "si Aubry s'entend aussi bien avec DSK, c'est qu'elle n'est pas aussi associée aux valeurs initialement prêtées..."
Et comme annoncé, Martine Aubry sombre dans les intentions de votes. DSK est bien le boulet de la gauche car l'opinion a envie de revanche à son endroit.
Sans mesure spectaculaire cette semaine, Martine Aubry sortira doublement affaiblie du premier tour :
- l'écart creusé derrière Hollande sera significatif,
- de nouveaux blocs importants de voix seront nés en dehors du sien.
C'est la pire situation pour Martine Aubry.