Nicolas Sarkozy prend l'avantage sur Ségolène Royal sur une semaine de sondages
Le candidat UMP a bien bénéficié de la réussite du Congrès du 14 janvier qui a correspondu à une semaine de forts couacs dans la campagne de S. Royal. D'où une inversion de tendances dans les sondages.
Le sondage publié ce jour dans le Figaro Magazine présente peu d'intérêt car réalisé le 10/01/07 soit avant le congrès d'investiture du 14/01/07.
Cette semaine a été marquée par trois enquêtes majeures.
Celle du CSA pour le Parisien donnant Sarkozy à 52 contre 48 à Royal. Sur toute l'année 2006, dans le cadre de ce baromètre, Sarkozy avait toujours été battu par Royal au second tour. Il y a donc bien inversion de tendances. C'est naturel car un Congrès réussi représente un bonus éphémère de 2 à 3 points. Il aurait donc fallu que Royal mène une offensive très réussie pour priver Sarkozy de ce bonus. Or, loin de toute offensive, la semaine a été mauvaise pour Royal qui a multiplié les couacs.
La seconde enquête intéressante est celle du CSA pour Phosphore sur le vote des jeunes. Sur l'échantillon 18-25 ans, Royal gagne 60 /40 contre Sarkozy poussant son avantage jusqu'à un 66/34 au sein du collège des jeunes femmes de 18-25 ans. Le leader UMP doit absolument trouver les messages pour "limiter la casse" dans cet électorat. Ce sera l'un des enjeux clefs de la campagne.
La troisième enquête est celle du CEVIPOF sur la crise du politique. Les chiffres sont impressionnants pour caractériser le divorce des Français et du politique. Un terrible terrain existe pour des votes protestataires. Les deux représentants des "partis classiques" doivent se méfier car il existe un véritable boulevard pour un vote protestataire contre les "politiques".
Pour cette 1ère semaine de vraie campagne, l'avantage est donc à Sarkozy. L'interrogation est sur la capacité de Royal de relancer sa campagne sur des thèmes neufs avec des postures nouvelles car elle est en passe d'érosion sur ses mots clefs traditionnels. Si les deux candidats de la bipolarisation ratent leurs campagnes, des scores historiques de rejet du politique peuvent conduire à la naissance de nouveaux leaders dans un cadre purement protestataire voire même vengeur.