Manuel Valls et les limites du parler vrai
Manuel Valls a engagé une première rupture de "caste" en innovant sur deux thèmes du PS : le rapport à la dépense publique et celui à l'insécurité.
C'est dommage que le jeune leader du PS se soit arrêté en chemin refusant de reprendre des chiffres qui alimentent actuellement notamment des clubs de réflexion américains sur les conséquences pratiques de la crise à l'exemple des suivants :
- le coût pour les citoyens exposés à la crise (dont les français) serait une diminution de 20 % de leur pouvoir d'achat dans les trois prochaines années en cumulant les hausses d'impôts et celles des taxations sur des produits de consommation courante,
- les établissements bancaires français seraient plus exposés à la dette nationale de la Grèce que les établissements bancaires de ... la Grèce,
- le coût global du nettoyage des banques exposées aux dettes toxiques est un travail de 10 ans pompant toutes les disponibilités financières d'une éventuelle reprise.
C'est quand même stupéfiant que les contribuables qui payent ce désastre financier demeurent dans l'inconnue la plus totale sur la réalité des chiffres de l'ardoise qu'ils "honorent".
C'est dommage que le parler vrai dans le débat politique français soit toujours confronté à des limites dès qu'il s'agit de sortir de la simple formule choc de principe.