François Hollande est-il déjà trahi par l'appareil du PS ?
Hier loué de tous côtés, François Hollande est aujourd'hui critiqué. Il serait le "candidat en retard", faute de réactions vives face au G 20.
De telles réactions vont probablement vite retomber.
En revanche, il importe de constater que l'actuelle "mini-crise" est d'abord le fait du comportement de l'appareil du PS.
Olivier Ferrand et Arnaud Montebourg ont repris le dispositif des primaires au fonctionnement du parti démocrate américain. Le parallèle doit être poursuivi sur d'autres plans. C'est à ce niveau que les défaillances volontaires ou pas (?) du PS deviennent visibles.
1) Le PS est "récupéré" par Martine Aubry dans la foulée immédiate de sa défaite. C'est comme si Hillary Clinton en 2008 avait pris la tête du parti démocrate une fois Barack Obama désigné par la primaire ...
L'appareil doit être neutralisé pendant la primaire puis organisé directement et totalement par l'équipe du candidat une fois ce dernier désigné.
Pendant le G 20, c'est le PS qui n'a pas tenu son rôle d'opposant bien davantage que François Hollande.
2) Le PS remet en surface la "vieille garde". Seconde erreur. Le candidat investi doit incarner la nouveauté même si la "vieille garde" doit dans la coulisse faire bénéficier de son expérience. Là aussi, le parallèle avec 2008 est intéressant. L'équipe de Bill Clinton travaillait dans la coulisse du parti démocrate mais Obama pouvait compter sur de "seconds couteaux" neufs.
3) Le PS manque de "poids lourds" crédibles aux yeux de l'opinion sur les sujets d'actualité. Il y a actuellement une crise du politique et une attente d'expertise. Où sont les "experts du PS" ? Le milieu universitaire est peu mobilisé sur les dossiers chauds du moment.
Tous ces exemples montrent, parmi beaucoup d'autres, que le danger principal de la présente période réside surtout dans le fait que les travers de 2007 pourraient très bien se reproduire presque à l'identique en 2012 ?