François Hollande et le contraste de Bordeaux
Une campagne électorale c'est d'abord la comparaison immédiate à un moment donné et à la loupe entre deux candidats.
A Bordeaux, la majorité présidentielle sortante fait :
- une démonstration d'unité,
- lance sa campagne sur le thème de l'efficacité.
Au même moment, François Hollande met de côté l'arbitrage sur le nucléaire et laisse pointer une équipe de campagne pléthorique à l'exemple des 4 personnalités chargées de "porter la parole" du candidat ; ce qui est un chiffre jamais vu !
Dans ce contraste, l'opinion y voit d'abord les difficultés de François Hollande à s'installer dans la stature du présidentiable qui doit décider, sélectionner, écarter, prendre des décisions.
Il retombe dans le "pêché originel". Il lui fallait présenter une équipe de proches, fidèles dans le temps, un véritable commando sur le thème du "qui m'aime me suive" et il présente une équipe qui ajoute toujours plus. C'est un choix qui éloigne du profil du décideur en temps de crise. François Hollande politise trop son image actuellement sur des bases anciennes devenues impopulaires.
Il s'approche dangereusement du régime des partis, de la politique du temps de la IV ème République tandis que Nicolas Sarkozy donne le sentiment de vouloir ouvrir le nouveau millénaire.