François Hollande et la bataille du repositionnement
François Hollande est confronté à la nécessité de se repositionner.
Ce fut le cas d'abord sur le plan de son image de marque personnelle.
C'est désormais le cas pour ses projets prioritaires.
Or, le positionnement se joue au moins à deux.
La campagne 2008 de Barack Obama a rappelé que le positionnement se joue au moins à deux. Sa campagne a mis en scène en permanence deux autres acteurs : Bush et Clinton.
Sans ces autres profils, la mode du changement n’aurait probablement jamais pris à ce point.
Par conséquent, la communication de la campagne doit reposer sur une scénarisation collective qui ne doit jamais oublier les concurrents choisis parce qu’ils permettent de se construire.
C’est la méthode du «me no». Sur des dossiers connus du grand public, il s’agit de communiquer par décalage avec les concurrents.
Dans la dialectique, cette concurrence est totalement assumée en exposant expressément les divergences assumées ; voire même en les créant.
C'est toute la difficulté du calendrier imposé par Nicolas Sarkozy : comment se repositionner sans le principal candidat ?