Les barons du Parti Socialiste savent-ils encore faire une véritable campagne électorale ?
François Hollande a été l'élu des barons du PS. Ces féodaux qui dirigent les villes, les départements et les régions.
Dans ces territoires, ils ont souvent perdu le sens des véritables campagnes électorales. Ce sont d'abord des notables qui "acceptent" voire même parfois adoubent une opposition qui est sans moyen. La presse locale est très docile construisant ses articles autour d'un sujet, d'un verbe et ... d'un compliment.
Souvent, les campagnes électorales sont réduites à une sorte de formalité administrative.
Cet esprit transposé à la présidentielle provoque des vagues d'ampleur.
Là, sur le plan national, la presse investigue, cherche les défaillances. C'est le cas par exemple du siège de campagne de François Hollande : un hôtel particulier digne d'une multinationale américaine.
Rien n'est trop beau. Rien n'est trop cher. Les candidats de la transparence nationale appliquée à autrui sont souvent ceux de l'opacité locale appliquée à soi-même.
Mais sur le plan national, l'opacité règne moins facilement.
Les barons du PS savent-ils encore faire une véritable campagne électorale lorsqu'il faut affronter un vrai concurrent dans un univers non maîtrisé ? Pas sûr à voir les défaillances quasi-quotidiennes qui, dans bon nombre d'autres démocraties modernes, auraient déjà disqualifié leurs auteurs ? Si ce n'est pas encore le cas en France aujourd'hui, ce chemin est désormais ouvert ...