Grenoble : le comité stop bouchons hausse le ton
Dès 1986, le CETE d'Aix en Provence (organisme d'études des DDE) avait mis en évidence les travaux lourds à effectuer dans l'agglomération grenobloise pour adapter les voiries à l'évolution des trafics.
En 1994, un rapport de l'AURG (Agence d'Urbanisme de la Région Grenobloise) a insisté sur ces priorités.
En 1998, un nouveau rapport de l'AURG ("les déséquilbres en marche") mettait en relief les dangers de la situation.
En 2001, ce fut le sujet d'un rapport du Conseil Général de l'Isère.
Mais, à chacune de ces étapes, les conséquences pratiques furent inexistantes.
Aujourd'hui, l'agglomération grenobloise est entièrement congestionnée. Le mécontentement monte.
Des responsables économiques de premier plan viennent d'engager une pétition sous la mention "stop bouchons" et d'ouvrir un site Internet.
Un think tank local (le Club 20) avait déjà attiré l'attention sur ce sujet et mis en évidence les risques d'attractivité pour l'ensemble de l'agglomération (voir bulletins ci-dessous). Présidé par Denis Bonzy, ancien Président de l'AURG, ce think tank indépendant considère que la question est d'abord celle de la logique globale de l'aménagement des territoires dans l'agglomération grenobloise mais aussi le résultat d'une asphyxie financière des collectivités locales qui repoussent les travaux incontournables à l'installation d'un péage urbain au lendemain des prochaines élections locales.
Ce comité "stop bouchons" émet des propositions techniques complémentaires.
Le débat sur les voies de circulation dans l'agglomération grenobloise s'installe au centre des débats locaux. Il prend une importance particulière car c'est aussi l'enjeu d'un bras de fer entre les écologistes et les pouvoirs locaux tous socialistes (Région, Département, Métro, Ville de Grenoble). Il est reproché à ces derniers d'avoir cédé aux premiers en sombrant dans un immobilisme aujourd'hui lourd de conséquences pénalisantes.