Martine Aubry face au vent des Bouches du Nord
Pendant longtemps, le PS français a été présenté comme le pouvoir de deux fédérations : celles des Bouches du Rhône et du Nord ; d'où cette mention des "Bouches du Nord".
C'est désormais un vent de "dérives de pouvoirs locaux" qui souffle mettant en relief les agissements de fédérations qui ont pris pour le moins leurs distances avec la morale et probablement à terme, une fois les procédures en cours menées à leurs fins, avec le droit.
Le PS a mal géré ses baronnies. Des féodalités où des pouvoirs sans partage ont été installés dans la durée, cumulant les fonctions diverses et créant progressivement des zones à fortes spécificités.
De façon générale, c'est un constat d'échec d'une forme de décentralisation marquée par un excessif retrait de l'Etat, par l'inexistence de contre-pouvoirs locaux.
Ces dérives sont souvent la traduction d'une France provinciale transformée en "Cour du grand turc" où règnent clientélisme, opacité, cumul des pouvoirs très éloignés de la "liberté" que devait promouvoir la décentralisation du début des années 80.
Pour l'instant, Martine Aubry n'a pas manifesté la moindre volonté de changer radicalement la situation poursuivant le statu quo érigé par François Hollande face aux féodaux du PS.