Grenoble embouteillages : Denis Bonzy et le Club 20 changent les lignes
La crise grave des déplacements dans l'agglomération grenobloise ferait-elle naître une nouvelle donne dans l'agglomération grenobloise ? A force de ne plus bouger, les automobiles feraient-elles bouger ... tout le reste ?
Il y a 15 jours, des responsables socio-professionnels lancent une pétition alors que, pendant des décennies, poids de la commande publique locale peut-être (?), ils gardaient un silence très déférent vis à vis des pouvoirs politiques locaux tous détenus par le PS depuis 1995.
Puis, en début de la semaine dernière, c'est au tour d'un "patron emblématique", Pierre de Villard, de lancer une lettre ouverte appelant à la mobilisation urgente.
Hier, lors d'un Conseil communautaire, ce sont des élus du PCF, à la tête de Communes puissantes de la première couronne grenobloise, qui s'opposent à un projet d'aménagement de voiries dans des termes forts sans appel.
Et aujourd'hui, c'est un Club de membres de la société civile qui commence la présentation de ses propositions clefs. A sa tête, Denis Bonzy, notamment ancien Président de l'Agence d'Urbanisme de la Région Grenobloise (AURG). A ce titre, il avait annoncé dans des termes très clairs dès le milieu des années 90 l'actuelle crise des déplacements inscrite dans les chiffres de l'époque.
Que dit ce Club indépendant de réflexion regroupant des membres de la société civile ? La cise actuelle est vouée à durer parce que les caisses des collectivités locales sont vides et qu'il faut donc d'abord se donner les moyens financiers de grands travaux sur les infrastructures donc procéder à une totale réorganisation financière du secteur public local. Et le Club en question d'énoncer des mesures de totale rupture par rapport aux conditions de fonctionnement depuis 1995.
Dans l'agglomération grenobloise, les véhicules ne bougent plus mais les idées commencent, elles, à retrouver un mouvement perdu ces dernières années. Jusqu'où ?