François Hollande en innocent aux mains vides
Le dernier mois écoulé a été plus nocif que les trois dernières années pour la candidat du PS, François Hollande, car il est apparu à la dérive, balloté par tellement de courants contraires.
Il est vrai que ses supposés alliés ne lui épargent rien tant à l'intérieur du PS qu'à l'extérieur avec les écarts récurrents des Verts.
L'érosion a débuté. La question est désormais de savoir où s'arrêtera-t-elle ?
François Hollande apparaît aux yeux de l'opinion comme un innocent aux mains vides.
Un innocent, car des années à la tête du PS, il n'aurait vu aucune situation locale "ennuyeuse". Il ne donne même pas de signe de lassitude face aux divisions internes multiples. Cette innocence a un revers redoutable : l'image de non maîtrise. Comment maîtriser les problèmes majeurs actuels si des problèmes mineurs ont été délaissés à ce point par le passé ? C'est la question qui est née dans l'esprit de l'opinion.
A cette première interrogation s'en ajoute une seconde : a-t-il les mains vides ? Que propose-t-il de mieux, voire même d'autre, dans la crise actuelle ? Là aussi, le doute est né. Et s'il ne proposait rien de plus ni rien de mieux ?
Si le Président sortant ne croule pas sous les confettis de la satisfaction populaire, son adversaire direct ne s'est pas encore affirmé si bien que la présidentielle reste ouverte dans des conditions bien étonnantes.
Son double défi est justement de ne plus apparaître comme "l'innocent aux mains vides" car ce profil l'éloigne trop des obligations présidentielles tant il porte en lui l'inquiétude et l'absence d'espoir.