Alain Juppé et l'illusion tragique du pouvoir présidentiel
La logique initiale de la super-présidence mise en place en 2007 par Nicolas Sarkozy est devenue une mécanique infernale au moment même où le pouvoir présidentiel est limité au sommet et à la base.
Au sommet, avec l'affirmation nouvelle et incontournable de l'Europe dans l'actualité de la crise financière internationale qui montre toutes les limites de l'actuelle construction européenne et a fortiori celle des Etats.
A la base, où l'Etat paye le prix politique le plus élevé possible de ses défaites aux élections locales, régionales, départementales et municipales. Il y a désormais un pays hémiplégique dans des conditions particulièrement radicales.
Dans ce contexte, il serait sain qu'une personnalité dotée de l'expérience reconnue à l'exemple d'Alain Juppé s'exprime sur l'illusion tragique de la toute puissance présidentielle car cette illusion risque d'impacter gravement les facultés d'appréciations des citoyens français lors du vote de mai 2012.