François Hollande et la fin du "statut de rigolo"
Charles Pasqua a longtemps incarné avec talent la place du rire dans un discours politique. A ceux qui voulaient suivre son chemin, il donnait un conseil simple : "méfiez-vous car à force de vouloir faire rire, on vous prend pour un rigolo !".
C'est un conseil plein de bon sens comme si rire et sérieux devaient nécessairement faire chambre à part en politique.
François Hollande a longtemps été l'une des victimes de cette réalité. Monsieur "petites blagues" ne pouvait être "charpenté" pour les épreuves puisqu'il était rigolo. D'aimer rire, il devenait un ... rigolo, ce qui est un tout autre "statut".
Sous nos yeux actuellement, il perd ce "statut". L'opinion découvre l'esprit, l'humour même mais les dissocie du "statut de rigolo". C'est un tournant probable de la campagne.