François Hollande et le taux de mortalité des messages

  • Francois Hollande

Dans l'énormité du flux d'informations, la première réalité à garder à l'esprit est celle du taux de mortalité de tout message. Toutes les études démontrent que le taux de mortalité d'un message y compris sur le plan commercial est très élevé. Or, le taux de mortalité d’un message politique est encore plus élevé que celui d’un message commercial.

Les études les plus détaillées donc fiables concernent la mortalité d’un message commercial.

Les chiffres parlent :
- un consommateur est exposé chaque jour à environ 600 messages publicitaires,
- il en perçoit effectivement entre 60 et 80,
- il en retient environ 10 à 15,
- seulement cinq ou six messages ont une probabilité d'influencer à terme son comportement.

Cees chiffres montrent combien la sélectivité est considérable.

La deuxième considération est celle de la loi de l'oubli.

Cette règle vise à identifier le coefficient de mémorisation dans le temps. Là aussi, différentes enquêtes existent pour donner un repère moyen car des différences significatives apparaissent selon les supports.

Il faut avoir à l'esprit que seulement 10 % des messages perçus laissent un réel coefficient de mémorisation.

Par conséquent, ces deux chiffres montrent l'immensité du défi qui consiste, dans une première étape, à capter l'attention puis, dans une seconde étape, à marquer durablement l'attention.

Tout au long des dernières semaines, François Hollande est d'abord redevenu un leader de la gauche classique, la plus traditionnelle : celle qui recrute, qui dépense, qui est laxiste.

Ce retour à la "case départ" de tout candidat de gauche pourrait coûter très cher au candidat PS dans la dernière ligne droite du second tour.

  • Publié le 9 février 2012

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