John Edwards et la descente aux enfers
John Edwards est un avocat brillant qui s'engage en 2004 sur le ticket aux côtés de John Kerry.
En 2008, il tente sa chance contre Clinton et Obama.
Il parvient à organiser un excellent démarrage de campagne en mettant en œuvre trois moyens privilégiés.
Tout d’abord, il se présente comme le candidat qui démultiplie le plus son action par des militants «sans grade».
Parce qu’il choisit cet ancrage, il est sur le terrain, au milieu des autres citoyens.
Son second outil est donc la proximité permanente. Il est au coin de la rue, sur le champ des décombres de la Nouvelle Orléans, dans la cuisine d’un «nouveau pauvre». Sur ce terrain, jeans, tee-shirt et chemise ouverte sont les outils de sa «proximité visuelle» ayant délaissé les apparats vestimentaires du pouvoir.
Enfin, sur les sujets de fond, il ouvre le maximum de débats par des propositions novatrices, voire même délibérément clivantes.
Il ne conteste pas le système. Il en invente un autre.
Il ne met pas en cause les médias et l’éventuelle inégalité de traitement. Il choisit la démocratie directe.
Par de telles actions, il ne cherche pas à devenir «le troisième homme». Il tente de devenir «le nouveau candidat».
Mais des rumeurs naissent rapidement sur certains comportements privés et le chouchou des classes moyennes est emporté par les témoignages sur une liaison privée.
Son procès s'engage. C'est désormais l'histoire d'une réelle descente aux enfers.