Roger Jourdan le nouveau Chevalier blanc en Isère face à André Vallini

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C'est l'histoire d'un contribuable, un "citoyen normal parmi tous les autres" qui n'arrive pas à accepter que les questions précises qu'il pose puissent rester toujours sans la moindre réponse.

Alors il change de "braquet" : il vient d'adresser une lettre ouverte à François Hollande et il vient de saisir le Procureur de la République d'un dossier de plus de 120 pages.

Roger Jourdan devient aussi, voire surtout, le révélateur emblématique d'une démocratie locale qui pose manifestement question.

En effet, la mode est à l'examen de la "normalité". Avec cet "acquis", désormais, chacun s'interroge sur la "normalité". Pourquoi ne pas céder à cette mode ?

En Isère, depuis le 23 mars 2012, un contribuable (M. Roger Jourdan) a saisi le Conseil Général présidé par M. André Vallini pour connaître le détail de déclarations effectuées par voie de presse et non démenties selon lesquelles des travaux du Député de la 9 ème circonscription de l'Isère (A. Vallini) auraient été effectués à partir des services du Conseil Général de l'Isère (présidé par A. Vallini) et non pas à partir de la structure parlementaire compétente.

C'est une question simple qui mérite une réponse simple.

Ce n'est pas une question qui repose sur des rumeurs mais sur des déclarations publiques officielles par voie de presse. Des déclarations qui n'ont fait l'objet d'aucun démenti.

Face à une telle démarche, où est la normalité ?

La normalité, c'est à dire ce qui correspond aux comportements conformes à la norme dans une telle situation, consistait dans les actions suivantes :

- l'Institution mise en cause invitait le plaignant à une réunion de travail pour évoquer avec lui ses griefs et lui donner toutes les précisions nécessaires,

- les formations politiques au sein de cette Institution posaient les questions nécessaires auprès des autorités internes compétentes parce qu'il est question d'un fonctionnement illégal, partial d'une Institution publique et, au passage, de l'irrespect des deniers publics : autant de sujets dont il est possible de penser a priori qu'ils soient de nature à intéresser des formations politiques,

- la presse demandait à rencontrer tant le plaignant que des représentants de l'Institution départementale pour en "savoir plus" et effectuer son travail d'information,

...

Aucune de ces étapes de "normalité" n'est intervenue.

Pourquoi ?

Parce que le système local de pouvoirs s'est éloigné d'un second repère qui est celui de la démocratie.

L'élection ne fait pas toute la démocratie.

C'est ce constat qui est à l'origine d'un divorce profond entre l'actuel pouvoir local et les citoyens.

La démocratie va bien au-delà de la seule élection. Elle est une création permanente par l'existence de contre-pouvoirs indépendants, par des méthodes de gouvernance qui supposent transparence, reconnaissance du droit à poser des questions et surtout du droit à obtenir des réponses pour tout citoyen sans la moindre exception.

C'est tout le symbole du combat de M. Roger Jourdan, irréductible citoyen qui lutte contre le "tout puissant" qui ne le reconnait même pas comme ... interlocuteur.

Mais M. Jourdan aurait probablement accepté des explications montrant la considération accordée comme la volonté de respecter la vérité.

Faute de l'une comme de l'autre, il vient d'adresser une lettre ouverte à François Hollande sur le thème de la "république exemplaire" et plus de 120 pages de pièces au Procureur de la République, nouvelles étapes importantes.

La démocratie locale, celle de la proximité, peut-elle être celle qui ne reconnaît pas le citoyen ?

Au-delà de questions financières et juridiques précises, c'est ce volet qui à terme risque de retenir l'attention prioritaire d'une opinion iséroise qui a vu naître un nouveau "Chevalier blanc" avec pour croisade la défense des contribuables et, semble-t-il, de nouveaux dossiers importants en vue.

  • Publié le 14 mai 2012

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