SCOT de la Région Grenobloise : le Club 20 officialise son non !
Les raisons de cette opposition claire et en bloc de la totalité du projet de SCOT de la Région Grenobloise (formulée auprès du Président de la Commission d'enquête) tiennent à 5 facteurs :
1) Sur le fond, le parti pris de densification est à l'opposé d'un développement urbain respectueux de la dimension humaine nécessaire. Il est pour le moins paradoxal de donner la préférence à l'économie de l'espace sur le bien-être humain.
2) Ce schéma est la construction d'une technostructure dogmatique qui livre une vision de l'agglomération grenobloise à l'opposé des schémas d'une agglomération multipolaire respectueuse des bassins de vie.
3) Cette technostructure dogmatique conduit d'ailleurs les élus PS à renier bon nombre des principes qu'ils ont présentés lors du livre blanc sur le devenir de l'agglomération grenobloise au milieu des années 90, date de leur accession à tous les pouvoirs locaux et ayant valeur de contrat pour les décisions à venir. Depuis cette date (1995), des administratifs souvent très engagés dans des logiques des Verts (ce qui est leur droit le plus strict comme citoyens) ont mis en oeuvre des analyses qui ne correspondent ni aux choix démocratiques des citoyens ni à un devenir performant de l'agglomération grenobloise à l'exemple caricatural du blocage des voies de circulation. Un blocage connu dans aucune autre agglomération française avec un tel rejet de l'automobile. Il suffit de comparer les projets de contournement de Grenoble avec ceux de Toulouse (PS) pour prendre conscience d'un "intégrisme" anti-automobile qui tourne à une forme inquiétante d'obscurantisme.
4) La reconquête des milieux urbains comme lieux harmonieux de vie passe par la mise en oeuvre d'une dimension humaine et d'une place à l'environnement qui tournent le dos aux choix effectués par le SCOT de la Région Grenobloise.
5) Toutes ces oppositions de fond avec les perspectives proposées prennent une dimension encore plus importante quand on constate les efforts déployés pour que le SCOT soit approuvé dans la discrétion la plus totale avec le choix d'un calendrier de l'enquête publique qui est un scandale démocratique inédit.
Le Club 20 (qui est aujourd'hui le think tank n°1 de l'agglomération grenobloise tant par le nombre de ses membres que par le rythme de son activité) fait de la révision du SCOT un préalable majeur incontournable des participations et des soutiens qui seront les siens en mars 2014 lors du scrutin municipal.
Un scrutin qui sera marqué par de fortes nouveautés en application de la loi de décembre 2010 à l'exemple notamment de la fin de la représentation "égalitaire" dans les structures intercommunales à fiscalité propre mais aussi par l'abaissement de la proportionnelle aux Communes de 500 habitants.
C'est le 25 mai que ce Club de réflexion a publié sa position exprimée par son Président, Denis Bonzy, ancien Président de l'Agence d'Urbanisme de la Région Grenobloise (AURG).