2012 et la disparition de la "team Sarah"
Sarah Palin est l’une des personnalités les plus controversées.
Elle a marqué un territoire qu’elle occupe avec efficacité : l’Amérique d’en bas.
Dès la présidentielle 2008 aux côtés de McCain, elle a su garder sa différence sur des dossiers majeurs dont l’éthique et la réforme des cercles des pouvoirs de Washington.
Si bien que la défaite de novembre 2008 ne fut pas la sienne.
Le pouvoir d’évocation de Reagan était bâti autour de deux valeurs essentielles : l’éthique et l’héroïsme. C’était le John Wayne de la politique.
Sarah Palin a tenté d’actualiser les repères et d'être l’héritière d’un nouveau «patrimoine républicain» : l’éthique et l’exemple du quotidien.
Sarah Palin a repris un vieux credo des campagnes de Reagan : pour gagner la Présidentielle, il ne suffit pas de quadriller le pays d’Etat en Etat, il faut d’abord et surtout gagner sur le terrain des images pour faire passer des idées.
La base va passer le message d’un mouvement attendu par elle.
L’homme politique choisi sera celui qui répond le mieux à ce message.
Sarah Palin a alors considéré que le modèle conservateur qui serait attendu par la base est le suivant :
- Etat minimum,
- capitalisme du mérite,
- plein emploi par la flexibilité,
- Etats-Unis respectés parce qu’à l’impérialisme triomphant.
C’est clair, simple, efficace.
A l’opposé de cette clarté simple, Obama paraissait compliqué, nuancé, mais surtout trop élitiste.
En novembre 2010, la "team sarah" faisait les victoires. La présidentielle 2012 semblait devoir être la sienne.
Empêtrée dans des excès médiatiques, Palin ne participe même pas à la présidentielle 2012. La "team sarah" a disparu, preuve si besoin était du caractère éphémère des modes même en politique.
Source: pinterestlov.tumblr.com via clotilde on Pinterest