François Bayrou ouvre la génération des idoles de l'ordinaire
Le succès du leader UDF ouvre la voie à un nouveau profil : les idoles de l'ordinaire. Les Etats Unis ont pris de l'avance sur ce mouvement consacré lors des élections de novembre 2006.
En novembre 2006, nous avons consacré plusieurs numéros de notre lettre hebdomadaire à tenter de déchiffre rles messages des résultats du mid term (voir lettre 68 notamment).
Le résultat du 07 novembre 2006 est marquant sur de nombreux points durables.
Parmi ces points figure l'accès aux responsabilités d'une nouvelle génération d'élus démocrates.
Quels sont les critères distinctifs des étoiles montantes de cette nouvelle génération ?
Leurs représentants emblématiques partagent quatre caractéristiques majeures :
1) tout leur discours repose sur le retour à la mode de l'espoir. Le cliché est le titre du livre de Barack Obama "l'audace de l'espoir, réflexions pour reconquérir le rêve américain".
2) Ils n'entrent pas dans les frontières classiques d'opposition entre les républicains et les démocrates. Ils revendiquent la rigueur de gestion. Ils se présentent comme animés par une forte foi religieuse. Ils sont sortis des chemins classiques des leaders démocrates pour aller chasser sur des thèmes longtemps considérés comme réservés aux républicains.
3) Ils ne sont pas "lisses". Ils ont tous connu des parcours compliqués parfois difficiles. Les difficultés sont reconnues, assumées, embellies. Par cette transparence, ils sont perçus comme honnêtes, intègres, frais, neufs. Leurs difficultés montrent qu'ils sont "comme chacun" avec des hauts et des bas.
4) Bien davantage, comme s'il avait voulu rompre avec les schémas classiques, l'électorat a manifestement choisi l'impertinence. C'est la génération "Tiger Woods". Un noir qui est champion de golf !
Pour bon nombre de ces nouveaux élus, il faut aussi observer qu'ils étaient des inconnus il y a moins de deux ans. L'actuel Gouverneur du Massachussetts était alors à la direction juridique d'une grande société américaine ...
En pleine crise, l'opinion parie sur le neuf pour tourner des pages pénibles. La France avance sur ce chemin.