François Hollande face à l'inquiétude des classes moyennes

  • Francois Hollande

Alors que les comptes publics français connaissent une situation de fort déséquilibre, le sondage réalisé par l’Ifop pour le JDD atteste du sens des responsabilités des Français : 67% d’entre eux se déclarent prêts à faire des efforts pour redresser les comptes du pays.

Toutefois, dans les faits, lorsqu’il s’agit de l’adhésion à différentes modalités potentielles de la réforme fiscale, les Français font preuve d’une moins bonne disposition dans la mesure où ils tendent à privilégier prioritairement des hausses d’impôts ciblés tels que l’ISF (53%) ou l’augmentation de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (44%) au détriment d’une hausse des impôts à large assiette. De fait, seule une minorité des Français se dit favorable à une augmentation d’un point du taux de CSG (43%) ou de la TVA (36%).

Enfin, malgré un discours de politique générale se voulant rassurant de ce point de vue, un consensus se fait jour chez les Français (84%) pour considérer que les classes moyennes et populaires ne seront pas épargnées par les hausses d’impôts et de prélèvements.

C'est tout l'enjeu de l'actuelle période : donner de la visibilité aux efforts supportés par les classes moyennes au moment où leur inquiétude augmente.

François Hollande ne peut rester encore plus longtemps dans le seul maniement de mots généraux et généreux. L'entrée dans le concret précis s'annonce délicate.

  • Publié le 9 juillet 2012

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