Le PS et sa bonne image de marque préservée
L'IFOP a réalisé un sondage pour Ouest France Dimanche.
Alors que le Gouvernement est exposé à une période délicate, le PS est à l'écart de cette zone de turbulences pour l'instant.
Il ressort en effet pour l'essentiel les éléments suivants :
"Sorti victorieux de la séquence électorale de 2012, qui a vu François Hollande accéder à la présidence de la République et la majorité à l’Assemblée Nationale changer de couleur, le Parti Socialiste n’est pas seulement bénéficiaire sur le plan comptable et quantitatif.
Son image s’est en effet améliorée, que ce soit aux yeux des Français ou aux yeux de ses propres sympathisants. Les attentes à son égard se retrouvent parallèlement modifiées.
Interrogées par l’Ifop pour Dimanche Ouest France, les Français ont en majorité une image positive du Parti Socialiste.
Deux tiers des personnes interrogées jugent notamment qu’il soutient suffisamment le gouvernement (67%).
Une courte majorité considère également qu’il a des dirigeants de qualité (54%), qu’il a un projet pour la France (53%) et qu’il est proche de leurs préoccupations (55%). L’amélioration de l’image du mouvement dirigé par Martine Aubry est sensible, notamment concernant la qualité de ses dirigeants (54%, +11 par rapport à août 2011) et son projet pour la France (53%, +11).
Elle est également notable auprès de ses propres sympathisants : plus de quatre sur cinq s’accordent sur sa proximité aux préoccupations des Français (89%, +8), sur son projet pour la France (83%, +10) et sur la qualité de ses dirigeants (85%, +10).
Sur ces trois dimensions, les chiffres observés cette année sont les plus élevés depuis novembre 2005 (c’est-à-dire juste avant le congrès du Mans) auprès des sympathisants socialistes comme dans l’ensemble de la population.
En hausse de 3 points par rapport à l’année dernière, la lutte contre le chômage demeure plus que jamais le sujet sur lequel le Parti Socialiste doit faire des propositions en priorité aux yeux des Français (64% de citations). En-deçà, quatre personnes interrogées sur dix mettent en avant la lutte contre la dette et les déficits publics (41%, +4) ; la lutte contre l’exclusion et la pauvreté (30%, -7) et la lutte contre la délinquance (32%, +5) arrivent un peu derrière. La défense des services publics (12%, -1), la protection de l’environnement (11%, -1) et l’intégration (6%, -4) apparaissent comme des sujets secondaires. Les priorités assignées au Parti Socialiste par leurs sympathisants sont presque les mêmes. La lutte contre le chômage arrive en tête (69%, +1) devant la lutte contre la pauvreté et l’exclusion (37%, -4). La hausse du nombre de citations sur la lutte contre la dette et les déficits publics (37%, +5) se fait en parallèle à la baisse de celui sur la défense des services publics (13%, -6), indiquant une sensibilité plus aigüe de l’électorat socialiste concernant le problème de la dette publique."
C'est donc une dimension paradoxale qui est ouverte avec un Parti politique de la majorité qui garde une image plus favorable que celle de ses ex-responsables désormais aux affaires du pays.
La disgrâce globale n'est donc pas ouverte à la rentrée de septembre 2012.